Le véritable Liban : Récit du voyage d’un moine portugais (1554 et 1555)

تاريخ

Le véritable Liban : Récit du voyage d’un moine portugais (1554 et 1555)

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Je gravis la montagne la plus haute que j’appelais le véritable Liban parce que plus on avançait, plus ce lieu devenait haut et enneigé… découvrant l’excellence de ses nombreux monastères qui étaient construits dans des roches et qui allaient jusqu'au ciel. Il y avait tant de forêts que cela apaisait ceux qui y venaient. Dans cette vallée des cimes qu'était le Mont-Liban, il y avait plus de cinq lieues de terres riches en blé, regorgeant de jardins et de vignes, et dont les environs étaient très élevés et couverts de neige. J’oserais dire que l'on ne trouverait nulle part un vin meilleur que celui de cette région. Cette cité (Tripoli) abondait bien en champs et en eau, ce qui la rendait très fraîche. Elle regorgeait également de palmeraies et de coteaux plantés d’orangers, de citronniers et de diverses sortes de fruits à épines… ce qui en faisait un paradis. On pouvait y manger à satiété sans être négativement critiqué parce qu'ils (les habitants) affirmaient que ces fruits du Seigneur Dieu appartenaient à tous les hommes.